Regard sur le budget du Québec 2021-2022
Équipe de la CFFP
Résumé
Le budget du Québec est au cœur du travail de la Chaire en fiscalité et en finances publiques (CFFP). Chaque année, l’équipe de la Chaire examine les documents budgétaires d’un couvert à l’autre. Cette année, nous avons décidé de vous partager notre analyse initiale sous la forme d’un Regard sur le budget du Québec 2021-2022 qui décortique ce que nous considérons être les faits saillants de finances publiques et de politique fiscale du budget présenté le 25 mars 2021.
Il en ressort que le retour à l’équilibre budgétaire sera parsemé d’embûches et forcera éventuellement le gouvernement à faire des choix. Que l’on pense à la mise en place d’un plan de résorption des déficits de la Loi sur l’équilibre budgétaire après la fin de sa suspension, au plus grand nombre d’années pour parvenir à équilibrer le budget, à la manière de combler les écarts à résorber grandissants ainsi qu’aux pressions potentielles sur les dépenses de santé.
Voici dix faits saillants qui ressortent de cette analyse :
- La chute du PIB réel en 2020, la plus forte baisse depuis 1982.
- Une création d’emplois qui va rapidement devenir anémique à cause du vieillissement de la population.
- Un retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2027-2028, mais conditionné par d’importants écarts à résorber.
- La loi sur l’équilibre budgétaire est temporairement suspendue, mais dont les versements au Fonds des générations sont maintenus.
- Les revenus autonomes du gouvernement retrouveront le niveau pré-COVID en 2021-2022.
- Après une croissance de 15,1 % à cause de la pandémie, les dépenses de portefeuilles vont décroitre en 2021-2022 et 2022-2023.
- Le PQI 2021-2031 s’élève à 135 G$ et 57 % des investissements en infrastructure sont planifiés dans les cinq premières années.
- Les ratios de dette au PIB augmentent et les cibles de la Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations ne seront pas atteintes. La Loi sera revue.
- Le crédit pour maintien à domicile des aînés est bonifié et la réduction du crédit en fonction du revenu est accentuée.
- Le taux d’imposition des PME est réduit de 4,0% à 3,2% et plusieurs mesures visent à augmenter les investissements des sociétés.