Cahier de recherche no 2020-10

Opinions fiscales des Québécois en temps de pandémie

Luc Godbout, Antoine Genest-Grégoire, Jean-Herman Guay et Anthony Pham

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Résumé

La pandémie a obligé les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral à réagir rapidement en mettant sur pied un ensemble de programmes pour les particuliers et les entreprises. La somme de ces dépenses publiques est du jamais vu dans l’histoire moderne. Dans le cas du Québec, le gouvernement annonçait un déficit record de 15 G de dollars.

Or, depuis des années, on sait que les contribuables québécois sont majoritairement enclins à trouver que leur charge fiscale est trop lourde. Ils estiment payer trop d’impôts.

La question qui nous animait était celle-ci : dans le contexte singulier de la pandémie, les Québécois considèrent-ils autrement leur charge fiscale? Vont-ils être moins nombreux à souhaiter des baisses d’impôts? Plus encore, ceux et celles qui ont utilisé les programmes d’urgence sont-ils plus ouverts à accepter des changements fiscaux? Et qu’en est-il des différents services?

Les résultats montrent des changements. Pour la première fois, il n’y a plus une nette majorité à trouver que les impôts sont trop élevés. Les contribuables québécois seraient ouverts à des augmentations de dépenses dans 12 des 14 services ciblés. Cette enquête menée à partir d’un sondage administré auprès de quelque 1000 répondants en mai 2020 montre que la pandémie représente non seulement un choc sanitaire, économique et financier, mais qu’elle ébranle aussi les convictions quant à la perception de la charge fiscale.

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