Bulletin de veille du 26 septembre 2023

Québec/Canada

Ce rapport évalue l’impact des changements de l’impôt minimum de remplacement (IMR) mis en place dans le budget 2023 du gouvernement canadien.

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Certains particuliers et certaines fiducies ayant des revenus élevés peuvent réclamer des crédits d’impôt, des déductions et d’autres incitatifs fiscaux qui font en sorte que le montant d’impôt qu’ils doivent verser est peu élevé comparativement au montant d’impôt que les autres contribuables ayant des revenus moins élevés doivent payer. L’IMR existe pour faire en sorte que les contribuables ayant des revenus plus élevés paient au moins un taux d’impôt de base même après avoir réclamé des crédits d’impôt, des déductions et d’autres avantages fiscaux. Ces particuliers et ces fiducies calculent leur impôt à payer selon la méthode « normale » et selon la méthode de l’IMR, et ils paient le montant d’impôt calculé le plus élevé des deux. Dans son budget de 2023, le gouvernement fédéral proposait des modifications à l’IMR afin de faire reposer une plus grande proportion du fardeau fiscal total de l’IMR sur les épaules des contribuables ayant des revenus élevés. Ces modifications devraient entrer en vigueur en janvier 2024. Le DPB estime que les revenus nets découlant de cette modification seront de 2,6 milliards de dollars sur 5 ans. La majeure partie de ce montant proviendrait de particuliers plutôt que de fiducies. En ce qui concerne les particuliers, une plus grande part du fardeau fiscal de l’IMR devrait reposer sur les épaules des contribuables ayant des revenus élevés. L’inverse prévaudrait pour les fiducies : celles ayant les revenus les moins élevés se retrouveraient avec un fardeau plus important.

Ce rapport présente une analyse de rentabilité du soutien accordé à Stellantis-LG Energy Solutions et à Volkswagen afin d’estimer la période au cours de laquelle les recettes publiques générées par leurs usines de fabrication de batteries pour véhicules électriques (VE) seront égales au montant total des subventions à la production annoncées par les gouvernements du Canada et de l’Ontario.

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Le gouvernement fédéral et le gouvernement de l’Ontario ont annoncé récemment des subventions à la production maximales de 15 milliards de dollars pour Stellantis-LG Energy Solutions (LGES). Selon les estimations du gouvernement fédéral, cette mesure porte les subventions à la production annoncées pour Stellantis-LGES et Volkswagen à 28,2 milliards de dollars d’ici la fin de 2032.

Le DPB estime que les recettes des gouvernements fédéral et provinciaux générées par les usines de fabrication de batteries pour VE de Stellantis-LGES et de Volkswagen sur la période de 2024 à 2043 seront égales au montant total des subventions à la production (28,2 milliards de dollars) – soit une période d’atteinte du seuil de rentabilité de vingt ans.

La tendance qui donne au gouvernement fédéral une marge de manœuvre budgétaire beaucoup plus importante que celle des provinces est due en grande partie à la répartition inégale de trois facteurs : les pressions causées par les coûts des programmes, les capacités de réduction des dépenses et les contraintes en matière de revenus de l’État.

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Les coûts des programmes relevant de la responsabilité des provinces sont susceptibles d’augmenter plus rapidement dans les années à venir que les coûts de ceux administrés par le gouvernement fédéral. Non seulement les programmes provinciaux sont plus coûteux, mais ils sont aussi généralement plus appréciés et connus de la population, ce qui rend la réduction des dépenses plus difficile pour les provinces. Celles-ci pourraient atténuer ces pressions sur les coûts en augmentant leurs recettes, mais elles sont également confrontées à des contraintes plus sévères que le gouvernement fédéral en la matière. La répartition inégale des pressions sur les coûts, des capacités de réduction des dépenses et des contraintes de revenus signifie que le gouvernement fédéral dispose d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire. Cette disparité a le potentiel de remodeler durablement le fédéralisme canadien en exacerbant les inégalités entre les provinces ou en centralisant la fédération sans changement constitutionnel formel ni consultation des Canadiens.

Dans 25 des 33 localités étudiées, plus de la moitié des personnes qui habitent seules n’atteignent pas le revenu viable. C’est le cas dans toutes les municipalités de La Haute-Côte-Nord et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Dans la quasi-totalité des localités, le revenu médian des familles monoparentales et des couples avec enfants est au-dessus du revenu viable, mais parfois de très peu.

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Le revenu viable permet d’évaluer le revenu nécessaire pour atteindre un niveau de vie digne et sans pauvreté, au-delà de la seule couverture des besoins de base telle qu’elle est établie par la Mesure du panier de consommation (MPC). Il offre ainsi un repère nécessaire, crédible et complémentaire à la MPC pour l’analyse des situations de pauvreté dans le continuum des revenus. Depuis 2017, nous le calculons annuellement pour les sept grands centres suivants : Montréal, Québec, Trois-Rivières, Saguenay, Sept-Îles, Gatineau et Sherbrooke.

Or, on sait qu’à plusieurs égards, la réalité des personnes vivant hors des grands centres diffère sensiblement de celle des habitant·e·s de ces sept villes. Cette réalité est régulièrement éclipsée par l’attention accordée aux grandes villes dans les médias, dans la recherche et dans les débats publics. Les secteurs moins densément peuplés affrontent pourtant de nombreux défis, notamment en ce qui concerne l’accès aux services et les inégalités sociales de santé. Les communautés les plus dévitalisées économiquement se trouvent d’ailleurs hors des zones urbaines.

Les auteurs calculent que, si le gouvernement fédéral s’était imposé des restrictions significatives en matière de dépenses depuis 2015/16, il aurait pu accorder un allègement fiscal de 18,7 milliards de dollars aux Canadiens tout en dégageant un excédent de 4,6 milliards de dollars cette année (2023/24).

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Federal per-person program spending has reached unprecedented levels in recent years, which puts a heavy burden on Canadian taxpayers who are ultimately responsible for footing the bill either through taxes today, or taxes tomorrow if the government allows debt to accumulate.

This bulletin calculates an alternative fiscal path by assuming that the federal government exercised spending restraint starting in 2015/16. 

 Program spending is currently projected to reach $453.0 billion in 2023/24. The alternative scenario includes program spending of only $399.4 billion for that same year—a difference of $53.6 billion. 

Budget 2023 projects the federal government will run a $40.1 billion deficit for the 2023/24 fiscal year. The alternative scenario projects that the federal government would have run a $23.3 billion surplus.

The surplus in the alternative scenario is such that the federal government could have eliminated the second lowest personal income tax bracket, thereby providing $18.7 billion of tax relief, while still running a surplus of $4.6 billion in 2023/24.

États-Unis

Quatorze États offrent des crédits d’impôt pour enfants afin de réduire la pauvreté, de renforcer la sécurité économique et d’investir dans les enfants. Les crédits d’impôt pour enfants sont plus importants que jamais, cinq États offrant des crédits remboursables d’un montant égal ou supérieur à 1 000 dollars par enfant remplissant les conditions requises. Dans l’ensemble des États, ces crédits représentent un investissement de plusieurs milliards de dollars dans les enfants.

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Child Tax Credits (CTCs) are an effective tool to bolster the economic security of low- and middle-income families and position the next generation for success. When designed well, they counteract some of the deficiencies in the federal CTC and lead to meaningful reductions in child poverty and deep poverty.

More state lawmakers are choosing to help families in this way: in 2024, 14 states will provide Child Tax Credits, many of which are targeted to those who most need them and made refundable so that children in the lowest-income families are not excluded from the full benefits. Together these credits constitute an annual multibillion-dollar investment in the next generation. As more states consider creating or strengthening these credits, lawmakers should design them for maximum impact.

Près des deux tiers des États (31 plus le district de Columbia et Porto Rico) disposent d’un crédit d’impôt sur les revenus gagnés. Ces crédits augmentent les revenus des travailleurs faiblement rémunérés et compensent une partie des impôts qu’ils paient, aidant ainsi les familles à faible revenu à atteindre une plus grande sécurité économique.

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The Earned Income Tax Credit (EITC) boosts low-paid workers’ incomes and offsets some of the taxes they pay, helping lower-income families achieve greater economic security. The federal EITC has kept millions of Americans out of poverty since its enactment in the mid-1970s. Over the past several decades, the effectiveness of the EITC has been amplified as many states have enacted and strengthened their own credits. This year alone, 12 states expanded and improved their existing credits.

The EITC benefits low-income people of all races and ethnicities. It is particularly beneficial to historically excluded Black and Hispanic communities where discrimination in the labor market, inequitable educational systems, and countless other inequities have relegated a disproportionate share of people to low-paid jobs.

The effects of the EITC have been studied for decades, and research consistently shows that children whose families received the credit are more likely to graduate from high school, go to college, and be employed as adults. In addition to boosting financial security for working families with children, the EITC also improves health outcomes and is connected to a reduction in babies born with low birthweights. The positive effects of these credits are undeniable.

Proven and effective income supports like the EITC are more important than ever. Even during periods of economic growth, too many workers face low and slow-growing wages, while simultaneously facing high costs for housing, child care, and other basic household expenses. In 46 states low-income households also pay a higher share of their incomes in state and local taxes than the richest households. This leaves working families with even fewer resources to make ends meet and contributes to income and wealth inequality. Creating or expanding a state EITC can counteract this inequity in most state tax codes.

Le moment est venu pour les législateurs de se concentrer sur la viabilité budgétaire à long terme, car tout retard supplémentaire ne fera que rendre plus difficile et plus douloureux un éventuel bilan budgétaire. Les chefs de file du Congrès devraient mettre en place une commission fiscale chargée de relever les défis budgétaires à long terme auxquels le pays est confronté.

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The current track of ever-increasing budget deficits, interest costs, and debt is not sustainable. In this paper, we discuss how the U.S. debt burden compares to the burdens in other countries and how other countries have successfully reduced their debt in the past. We then analyze the FRA and discuss how lawmakers could build on FRA’s reforms to stabilize the U.S. fiscal trajectory.

Ce rapport détaille les principaux investissements gouvernementaux, incluant par la fiscalité, en faveur des enfants et résume les recherches existantes sur les bénéfices à long et à court terme de chacun d’entre eux.

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The federal government invests more than $500 billion annually in children through direct cash payments, including tax credits, and in-kind goods such as childcare, education, food subsidies, and healthcare coverage. This represents about 10 percent of the federal budget. Research shows these investments, which are often used to combat poverty, can have large short- and long-term payoffs for the children receiving the benefits and society at large. Though the payoff of any one investment can be difficult to assess, strong evidence suggests that investments that reduce poverty and direct resources at very young children have particularly high returns.

International

Selon les auteurs, l’étude comble une lacune importante dans la recherche en documentant les tendances des politiques à faible intensité de carbone, notamment les taxes sur le carbone, et en fournissant une série d’études de cas dans tous les secteurs et toutes les zones géographiques.
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To address the myriad challenges posed by global climate change, countries at all income levels have put in place a diverse set of policies over the past three decades. Many governments have already made significant progress in their efforts to decarbonize, creating a rich history of implementation experiences that provides important lessons for how to successfully advance climate policy goals in a variety of different economic, cultural, and political contexts. Despite this progress, the transition to a net zero future continues to face significant barriers, including the need for large investment, a lack of institutional capacity, and challenging political economy issues. ‘Reality Check: Lessons from 25 Policies Advancing a Low-Carbon Future’ identifies key policy approaches that countries are taking to decarbonize their economies. The report classifies policies into five categories:

1. Planning for a future with zero net emissions;

2. Getting the pricing and taxes right;

3. Facilitating and triggering transitions in key systems, such as energy and food;

4. Getting the finance flowing, particularly by incentivizing private sector investment;

5. Ensuring a just transition that protects the poor. ‘

Il est essentiel que les considérations relatives aux réformes fiscales s’inscrivent dans la perspective de l’ensemble du système fiscal, et parfois même de l’ensemble du système fiscal et du système de transferts.
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Tax is a fascinating policy space that brings together a mix of economic, social, legal, accounting and administrative policy issues, heavily overlaid with the political process. It is also contentious. A country’s tax system establishes how the burden of funding government services is shared in a community and changes to that are transparent. There is a lot at stake. The tax system has multiple objectives and policy inter-relationships. Tracing the history of tax theory illustrates how these considerations have been balanced by societies and their governments. Tax theory matters because consideration of tax reform requires a view of what the tax system should look like. The art of tax reform then, is about getting from where we are to where we want to be. The benchmark for the theoretically ideal tax system, though, has been much debated in the development of modern tax systems and this paper canvasses those issues.

Le Haut Conseil des finances publiques a été saisi pour avis par le Gouvernement, le 15 septembre 2023, des modifications apportées aux prévisions macroéconomiques sous-jacentes au projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027.
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Le Gouvernement a modifié les hypothèses macroéconomiques du projet de loi de programmation des finances publiques, sur lequel le Haut Conseil avait rendu un avis en septembre 2022. Il en a saisi le Haut Conseil conformément à la loi organique, ainsi que de la trajectoire de finances publiques associée.

L’estimation de l’écart de production et celle de la croissance potentielle constituent le fondement du scénario macroéconomique 2023-2027. Dans les deux cas, elles apparaissent optimistes. Malgré une légère révision en hausse par rapport au précédent projet, le Haut Conseil considère que l’évaluation de l’écart de production du Gouvernement pour 2023 (-1,2 % au lieu de -1,4 %) reste optimiste. À 1,35 % en moyenne annuelle sur la période, celle, inchangée, de croissance potentielle est supérieure aux autres prévisions disponibles et suppose notamment un impact des réformes du marché du travail que le Haut Conseil juge
trop important et rapide.

Le scénario de croissance associé est lui aussi optimiste.

En 2024, la prévision de croissance (+1,4 %), bien que révisée en baisse de 0,2 point par rapport au projet présenté en septembre 2022, est supérieure à celle du consensus des économistes (+0,8 %), notamment parce qu’elle suppose que le durcissement des conditions de crédit a déjà produit l’essentiel de ses effets.

Au-delà, sur le reste de la période de programmation, le scénario macroéconomique permettant de rejoindre en 2027 le niveau attendu de PIB potentiel repose sur des hypothèses favorables, avec un recul continu du taux d’épargne des ménages venant soutenir la consommation, le maintien à un niveau élevé du taux d’investissement des entreprises et une contribution positive du commerce extérieur.

Assise sur des hypothèses macroéconomiques que le Haut conseil estime ainsi optimistes, la trajectoire de solde public prévoit une décrue progressive du déficit, qui serait ramené à 2,7 points de PIB en 2027, un niveau légèrement amélioré par rapport à celui présenté en septembre 2022 alors que le poids de la charge d’intérêts est considérablement alourdi et que le taux de prélèvements obligatoires reste quasi identique à celui présenté alors. Ainsi, cette
trajectoire suppose, en plus de l’effet des réformes des retraites et de l’assurance chômage, la réalisation d’importantes économies structurelles en dépenses dont le Gouvernement indique qu’elles ne pourront être précisées qu’à l’issue de l’exercice de revues de dépenses en cours.

Le Gouvernement a révisé ses objectifs de finances publiques à l’horizon de 2027 par rapport au projet présenté en septembre 2022 en faveur du désendettement sur lequel le Haut Conseil a maintes fois mis l’accent. Pour autant, la trajectoire présentée par le Gouvernement demeure peu ambitieuse au regard des engagements européens de la France. Le projet de loi de programmation ne prévoit pas de retour rapide vers l’objectif d’équilibre des finances publiques. Alors même que les hypothèses de croissance demeurent optimistes, l’inflexion modeste de la trajectoire de dette expose au risque d’une divergence accrue avec le reste de la zone euro.

Le Haut Conseil rappelle que le retour à des niveaux de dette garantissant à la France de disposer de marges de manœuvre suffisantes est nécessaire pour qu’elle soit en mesure de faire face à l’avenir à des chocs macroéconomiques ou financiers et aux besoins d’investissement public élevés que nécessite en particulier la transition écologique. Pour assurer la soutenabilité de ses finances publiques, la stratégie de prélèvements obligatoires affichée rend d’autant plus impérative la maîtrise de la dépense publique, les revues de dépenses en cours devant conduire à des économies effectives.

L’Institute for Fiscal Studies fait paraître un nouveau numéro de la revue Fiscal Studies, incluant une section qui reprend des présentations effectuées dans le cadre d’un symposium sur les inégalités.
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  • Gabriel Zucman, «Globalisation, taxation and inequality », pp. 229-235.

L’auteur plaide en faveur de formes nouvelles et plus ambitieuses de coopération internationale et de formes modernes d’imposition du patrimoine.
Today’s tax systems, in which value-added taxes and payroll taxes play a prominent role, are largely creations of the 1950s. We need to invent modern tax systems adapted to the reality of the 21st century: the growing importance of capital and the rise of inequality. This article reviews some of the challenges involved with increasing the progressivity of tax systems in a globalised world and discusses how these challenges could be overcome. I make the case for new and more ambitious forms of international cooperation and for modern forms of wealth taxation.

  • Anne Brockmeyer et David Phillips, «Tax equity around the world: a discussion », pp. 237-241.

Les auteurs émettent certaines réserves quant à la faisabilité des propositions plus complexes de Gabriel Zucman.

In his paper ‘Globalisation, taxation and inequality’ in this issue, Gabriel Zucman argues that thecurrent tax system is not appropriate for our times. In particular, the system heavily taxes labour andconsumption and largely exempts capital and capital income from taxation. This tax structure is atodds with rising inequality and the high capital share of income for the rich.Zucman acknowledges that the international community has made progress towards limitinginternational tax competition and evasion and avoidance, thereby facilitating the taxation of capital.This includes the automatic exchange of information about financial accounts and investments, andthe OECD/G20-mediated ‘Pillar 2’ agreement on a global minimum tax on the profits of the largestmultinational corporations. However, he argues that these recent global measures on tax avoidanceand evasion do not go far enough.

  • Vedanth Nair et Mekar Satria Utama, «Taxing high-net-worth individuals: experience from Indonesia », pp. 235-245.

L’un des enseignements de la taxation des individus à patrimoine élevé en Indonésie est l’importance de la coordination des efforts entre la politique fiscale et l’administration fiscale.

With high levels of inequality and a rising share of capital income in total income, as Gabriel Zucman’spiece in this symposium pithily highlights, there are several reasons why tax authorities in developingcountries should place a special focus on high-net-worth individuals (HNWIs). First, progressive taxsystem structures, combined with high levels of income concentration, mean that even a small increasein tax avoidance and evasion amongst the ultra-wealthy can lead to a substantial drop in overall taxrevenue. Second, HNWIs tend to have highly complex tax arrangements, income and wealth scatteredacross the world, and access to tax planning experts, which facilitates tax avoidance and tax evasion.

  • Roberto Arias et Vedanth Nair, «Progressive taxation in the face of inflation and instability: lessons from Argentina », pp. 247-249.

Les auteurs s’intéressent à la taxation de la richesse en Argentine, en réponse à l’article de Gabriel Zucman sur les inégalités.

Gabriel Zucman’s article in this symposium sets out an agenda for how international cooperation can overcome barriers to progressive taxation and barriers to the taxation of wealth. Argentina has been at the forefront of developments in international tax cooperation. It has been one of the global minimum tax’s strongest proponents, and has pushed for it to go even further by increasing the minimum rate to 21 per cent or 25 per cent. Argentina has also made use of automatic exchange of information (AEOI) to detect offshore tax evasion, signing AEOI agreements with almost 100 countries. AEOI has had modest results for Argentina. Zucman’s article notes that offshore real estate is exempted under AEOI, but offshore currency holdings – which are an important asset class for wealthy Argentinians – are also poorly reported.

  • Jonathan Cribb, Robert Joyce et Thomas Wernham, « Twenty-five years of income inequality in Britain: the role of wages, household earnings and redistribution », pp. 251-274.

Au cours des années 2010, le salaire minimum s’est imposé comme le principal outil politique du gouvernement pour stimuler les revenus, mais cela s’est produit presque simultanément avec des réductions des transferts sous condition de ressources, ce qui signifie que les inégalités de revenus des ménages ont considérablement diminué et que l’inégalité des revenus nets a augmenté.

We study earnings and income inequality in Britain over the 25 years prior to the COVID-19 pandemic. We focus on the middle 90 per cent of the income distribution, within which the gap between top and bottom in 2019–20 was essentially the same, after taxes and transfers, as a quarter-century earlier. This has led to a narrative of ‘stable inequality’, which we argue misses important nuances and key lessons from the UK’s experience. In particular, there have been periods in which household earnings inequalities were changing considerably but tax and transfer policy was offsetting its effects on income inequality – in different directions at different times, reflecting sharp changes of policy approach. Means-tested transfers played a crucial role in containing inequality during the ‘inclusive growth’ period of the 1990s and early 2000s, as well as the Great Recession. During the 2010s, the minimum wage emerged as the government’s primary policy tool for boosting incomes, but this happened almost simultaneously with cutbacks to means-tested transfers, meaning that household earnings inequalities fell considerably and yet net income inequality rose.

  • Jonathan Fisher et Bradley L. Hardy, « Money matters: consumption variability across the income distribution », pp. 275-298.

L’alimentation, les loisirs et les biens et services de soins personnels présentent des niveaux relativement élevés de variabilité de la consommation parmi les ménages à faibles revenus.

Using the Consumer Expenditure Survey, we document the level and variability of quarterly consumption across the socio-economic distribution. While the measurement of well-being is focused on income, the secular and policy discourse prioritises income-adequacy to meet family needs. This concern over income-adequacy centres on the capacity of families to predictably consume minimally acceptable levels of basic needs, and the social and economic mobility consequences of low consumption. Our results show a clear socio-economic and demographic gradient of lower consumption amid higher consumption variability for disadvantaged groups. Food, entertainment, and personal care goods and services exhibit relatively high levels of consumption variability among low-income households.

  • Zhiyong An, « On the marginal cost of public funds: the implications of charitable giving and warm glow », pp. 299-307.

Cet article met en évidence l’impact important des dons de charité et de la lueur d’espoir sur l’identification du coût marginal des fonds publics.

This paper highlights the important impact of charitable giving and warm glow on the identification of the marginal cost of public funds (MCF). We employ the warm glow model of charitable giving to describe taxpayer behaviour, whereas we employ the standard model to evaluate social welfare. We first identify the impact theoretically. Then we conduct simulations to quantify its size numerically. The results of our numerical simulations show that the standard model underestimates the magnitude of MCF by at least 10 per cent. Our work suggests that adopting a non-welfarist social welfare function can make a significant difference to the identification of MCF.

La politique fiscale a occupé une place essentielle parmi les mesures prises par les pouvoirs publics pour protéger les ménages et les entreprises de l’impact d’une hausse des prix qui n’a jamais été aussi forte depuis dix ans, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
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L’édition 2023 des Tax Policy Reforms analyse les réformes des politiques fiscales annoncées et mises en œuvre en 2022 dans 75 juridictions membres du Cadre inclusif OCDE/G20 sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices, incluant l’ensemble des pays de l’OCDE. Elle donne un aperçu de l’évolution des recettes fiscales et du contexte macroéconomique dans lequel ces réformes fiscales s’inscrivent, et montre comment les pouvoirs publics recourent à la politique fiscale pour répondre aux niveaux d’inflation historiquement élevés et relever des défis structurels de long terme.

Le rapport constate que les réformes fiscales – notamment celles visant à alléger la charge fiscale qui pèse sur les personnes à faible revenu et à réduire les prélèvements sur les produits énergétiques – comptent parmi les principaux instruments d’action utilisés par les pays pour protéger les ménages et les entreprises de l’impact d’une inflation au plus haut depuis une décennie.

Avec la forte hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation en 2022, les pays ont rapidement réagi pour soutenir les ménages et les entreprises en adoptant des mesures de soutien budgétaire temporaires – notamment en réduisant la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits d’accise – et en ajustant les tranches d’imposition, les abattements et les crédits d’impôt dans le cadre de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations de sécurité sociale.

Certains pays ont mis en place des taxes sur les bénéfices exceptionnels, des prélèvements de solidarité et d’autres mesures à caractère temporaire en réponse aux superbénéfices réalisés par les entreprises, notamment dans le secteur de l’énergie, afin de financer les dépenses budgétaires supplémentaires et d’amortir l’impact des hausses de prix sur les catégories de la population les plus vulnérables. C’est pour atteindre des objectifs similaires qu’un certain nombre de pays ont également indiqué avoir abaissé la charge fiscale sur les ménages à faible revenu et augmenté les impôts sur les revenus et le patrimoine des plus aisés.

La croissance du PIB mondial devrait rester faible en 2023 et 2024, à 3 % et 2,7 % respectivement, freinée par le durcissement des politiques macroéconomiques requis pour freiner l’inflation.
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Les perspectives mondiales à court terme sont marquées par les effets de plus en plus visibles du resserrement de la politique monétaire mené par la plupart des grandes banques centrales, et par les tensions qui pèsent sur l’économie chinoise. La croissance mondiale devrait ralentir et rester inférieure à son niveau tendanciel en 2023 et 2024, tandis que l’inflation devrait se modérer tout en restant au-dessus de l’objectif. Parmi les principaux risques de divergence à la baisse, on peut citer la possibilité d’un ralentissement plus marqué que prévu en Chine et une poursuite de la hausse des prix du pétrole.

Selon les Perspectives économiques intermédiaires, la politique monétaire devrait rester centrée sur les mesures à prendre pour ramener l’inflation à son niveau cible, tandis que les gouvernements doivent redoubler leurs efforts pour reconstituer les marges budgétaires et relever les futurs défis, notamment la transition climatique. Les efforts déployés en matière de politiques structurelles doivent être relancés pour renforcer les perspectives de croissance, l’une des principales priorités étant de redynamiser les échanges internationaux. Les Perspectives économiques intermédiaires constituent une actualisation des projections figurant dans l’édition de juin 2023 des Perspectives économiques de l’OCDE (numéro 113).

Au Royaume-Uni, les « taux de remplacement » des revenus en cas de chômage sont faibles par rapport aux normes internationales et se situent en dessous de la moyenne de l’OCDE. C’est particulièrement vrai pour les adultes célibataires sans enfants : une personne célibataire sans enfants percevant le salaire moyen a un taux de remplacement d’à peine 40 % (y compris l’aide au logement), alors que la moyenne de l’OCDE est de 59 %.
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Losing your job in Britain is a very risky business. Low levels of out-of-work benefits are rarely an adequate safety net for those who experience job loss, and workers in the UK who move out of work are at greater risk of experiencing a large income loss than those in most other OECD countries. 

Some argue that the UK’s low levels of insurance in the event of unemployment are a positive feature of our social security system, contributing to the UK’s flexible labour market. And it is indeed the case that the UK has low levels of unemployment, certainly from an international perspective. But other aspects of our labour market story are far more concerning: the UK’s labour market has become less dynamic over time, contributing to our woeful record on productivity. 

There are good reasons for thinking these two characteristics – insecurity and a lack of dynamism – are related: many workers will be risk-averse given the low (or non-existent) unemployment insurance on offer if things do not work out. So, creating better unemployment insurance would both boost job market dynamism and productivity growth in the UK, while also protecting workers’ living standards if they are hit by unemployment. 

We therefore propose a new and modernised system of unemployment insurance for the UK. To deal with very low replacement rates, we propose that unemployment insurance should be paid at 65 per cent of previous wages, up to a cap set at the median earnings of £2,260 per month. We propose a cautious approach of initially paying unemployment insurance for at most three months, after which eligible lower-income workers could continue to receive support through Universal Credit. Our proposed scheme is – perhaps surprisingly – fairly modest in cost, at only £0.4 billion per year in 2024-25 prices, covering 50,000 eligible workers.

Le taux de réaffectation des emplois des entreprises en décroissance vers les entreprises en croissance a chuté d’un cinquième après 2008. Cela représente 7,5 réaffectations d’emplois manquants. Si la moitié de ces réaffectations avait permis aux entreprises à faible productivité de gagner deux déciles de productivité – par exemple, de passer du 30e au 50e centile -, la productivité moyenne serait aujourd’hui supérieure de 4,5 %.
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Britain’s productivity shortfall is its foundational economic problem. Debate about this gap and how to fix it typically focus on raising productivity of existing firms, via two routes. First, innovation: investment, R&D and patenting as ways to inject new ideas into pre-existing firms. Second, diffusion: the cascading of those new technologies and improved management practices as a way for less productive firms to catch up with the best. Both processes are important, but something else has been largely forgotten: the role of economic change. The contribution of this paper is to put dynamism, reallocation and change back into discussions about UK economic policy.

We’re not just talking less about economic change, we’re doing less of it. The pace of labour reallocation has slowed, with firms growing and shrinking less in response to shocks than they used to: the rate at which jobs were reallocated from shrinking to growing firms fell by one-fifth after 2008. Zooming out, the pace at which the economy changes shape, shifting resources between sectors, has also slowed to a nine-decade low. The world may be changing fast, but our firms have been moving slowly.

Sputtering economic change has an economic cost: lower productivity and wages. Realising a higher productivity future means more change rather than less. There are many things policy can do to ensure that markets are better equipped to enable capital and labour to move into more productive firms with good jobs. Policy must also recognise that greater dynamism will bring costs as well as benefits: some disruption for workers that move or lose their jobs, and for the sectors, firms and places that grow or shrink. Policy must not only boost dynamism, but also cushion its impact.

Une nouvelle étude confirme que les bénéfices des entreprises australiennes, malgré leur récente modération, restent bien supérieurs aux normes historiques et doivent encore baisser pour permettre une reconstruction des salaires réels en Australie, qui ont été gravement endommagés par l’inflation récente.
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The report, compiled by Dr Jim Stanford (Economist and Director of the Centre for Future Work), with contributions from several other economists at the Centre and the Australia Institute, confirms that higher corporate profits still account for most of the rise in economy-wide unit prices in Australia since the pandemic struck.

The good news is that corporate profits have begun to moderate, as global supply chains are repaired, shortages of strategic commodities dissipate, and consumer purchasing patterns adjust after the pandemic. This has occurred alongside a reduction in inflation of over half since early 2022 (falling from a peak of 8.9% annualised in early 2022 to 3.4% by June 2023). This further confirms the close correlation between corporate profits and inflation — but both profits and inflation need to fall further.

The report also reviews the methodology and findings of over 35 international studies confirming the existence of profit-led inflation across many industrial countries (including Australia). The methodology and findings of these studies are very similar to that utilised by the Australian Institute and the Centre for Future Work in previous research on profit-led inflation.

The international research includes reports from numerous established institutions (including the OECD, the IMF, the Bank for International Settlements, many central banks, and the European Commission). Using similar methodology, these institutions came to similar conclusions: namely, that historically high corporate profits were the dominant factor in the initial surge of global inflation after COVID.

The report was submitted on 21 September as evidence to the ACTU’s Price-Gouging Inquiry, headed by Prof Allan Fels. This Inquiry is gathering documentary evidence on how Australian workers and consumers have faced exploitive and unfair pricing practices by Australian corporations, which have added to recent inflation and undermined real wages. The new report provides macroeconomic evidence confirming the relevance of the Inquiry’s terms of reference.

Policy-makers in other countries (including Europe and the U.S.) agree that corporate profit margins need to fall further in order to continue reducing inflation, while allowing real wages to recover to pre-pandemic levels. The new report shows this is also true in Australia. Average real wages are presently 6% lower than in mid-2021 (when post-pandemic inflation broke out, led by higher prices and corresponding super-profits in strategic industries like energy, manufacturing, and transportation).

Wages will thus have to grow significantly faster than inflation for a sustained period of time to recoup those losses. That can occur while still reducing inflation if historically high profit margins are reduced to traditional levels.

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